Centre Léon Robin de recherches sur la pensée antique

Minas Julie

Dettagli: Ultima modifica il Domenica, 24 Novembre 2024 07:14

Titre de la thèse : "Les entités intermédiaires dans le platonisme impérial"

Direction : Mme Alexandra Michalewski, CNRS - Sorbonne Université, Centre Léon Robin, ED 433 Concepts et langages

Thèse prise en charge par un Contrat Doctoral Spécifique Normalien

Thèse inscrite en 2024

Résumé du projet de thèse :

Ce projet entend étudier la manière dont le platonisme impérial, ou médioplatonisme, de Plutarque à Numénius, conçoit des entités intermédiaires entre l'intelligible et le sensible, et la façon dont l'âme, dans ses différentes instances et facultés, se trouve être l'entité médiatrice par excellence. Par cette étude, il s'agira de montrer comment les auteurs médioplatoniciens apportent une réponse originale à la double question autour de laquelle s'organise l'ensemble du platonisme : comment un monde ordonné est-il possible, et comment l'âme, qui n'est pas définie comme un principe cosmologique par Platon, peut-elle néanmoins participer à la formation et à l'ordonnancement du monde ? La tradition exégétique de la section 35a du Timée, qui décrit la genèse de l'âme du monde comme un mélange, constitue le point de départ et le fil directeur de la recherche. Cette manière de définir l'âme a certes des implications cosmologiques et épistémologiques, mais aussi ontologiques, éthiques et anthropologiques, encore peu explorées. Cette thèse fait d'une part l'hypothèse que la grille ontologique constitue la clé de lecture de la conception médio-platonicienne des entités intermédiaires, dotées d'une consistance ontologique réelle et originelle (et qui sera au cœur de la polémique néo-platonicienne sur la causalité). D'autre part, elle entend soutenir que cette ontologie originale de la médiation a des conséquences éthiques et anthropologiques majeures, dans la mesure où l'âme individuelle possède une structure analogue à celle de l'âme du monde, où elle est le sujet à la fois de la connaissance scientifique et des passions et autres mouvements irrationnels dont il faut pouvoir rendre compte, et où elle se trouve engagée dans des pratiques religieuses comme la divination.