Borges Ribeiro João Gabriel

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Titre de la thèse : « Pathos, orexis et l'architecture conceptuelle des motivations non rationnelles dans la philosophie d'Aristote »

Direction : M. Marco Zingano (Universidade de São Paulo - USP)

Directrice du stage doctoral : Mme Cristina Viano

Doctorant en philosophie et allocataire du FAPESP, João Gabriel Borges Ribeiro effectue un stage doctoral d’un an (04/2023-04/2024) au Centre Léon Robin, grâce à une bourse BEPE/FAPESP.

 

Résumé du projet de thèse :

Émotions et désirs : comment tracer, dans la carte conceptuelle d'Aristote, la ligne qui en délimite les frontières ? Qu'est-ce qui justifie l'apparente indiscernabilité de cette zone frontière ? Le lexique aristotélicien utilisé pour désigner les émotions est essentiellement constitué des termes pathos et pathe - qui recouvrent sémantiquement les différents types d'émotions, chacune désignée par sa propre nomenclature. Quant au désir, il est qualifié du terme général orexis et des termes spécifiques epithumia, thumos et boulesis. Les émotions et les désirs sont des phénomènes de l'âme en partie rationnels, en partie irrationnels, liés au mouvement, aux formes de cognition, aux plaisirs et aux douleurs. Ils sont au cœur du mécanisme motivationnel de l'action humaine et animale. Ce sont donc des notions nécessaires pour établir une description adéquate de chacune des actions concrètes et, par conséquent, pour justifier l'évaluation morale. Mon objectif dans cette recherche est d'établir les frontières conceptuelles entre les notions du désir et de l'émotion chez Aristote. Cela nécessite une recherche scrupuleuse sur les commentaires et analyses qu'Aristote relie à ces concepts dans son corpus, comme une manière d'établir quels éléments convergent vers les deux définitions. Pour ce faire, une première étape consiste à comprendre comment ces concepts sont encadrés à l'intérieur de l'architecture de l'âme aristotélicienne. Dans un deuxième temps, il faudra rechercher comment le philosophe conçoit et emploie le terme thumos dans son travail. Il y a trois concurrents principaux pour être sa référence : un trait dispositionnel de caractère, une capacité (pour les émotions ?) et la colère. Cette discussion est pertinente parce que, pour certains chercheurs, thumos joue un rôle important en comblant le concept d'émotion et de désir dans la pensée d'Aristote. La principale preuve à l'appui de cette opinion se trouve dans Pol VII, 7, 1327b36-1328a7, où le thumos est dit être la capacité de l'âme (psyches dunamis) en vertu de laquelle les passions sont éprouvées (philoumen). Y a-t-il suffisamment de preuves bibliographiques pour parler d'une capacité de l'âme responsable de la production de tout le domaine émotionnel ? Est-il possible d'attribuer un rôle aussi important au thumos ? Y a-t-il vraiment un élément qui unifie les concepts de désir et d'émotion dans l'œuvre d'Aristote ? Telles sont les principales questions auxquelles il faut répondre.

   
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